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1 novembre, 2007

Le XVIII° siècle (1700 – 1815) : les enclosures commencées au XVI° siècle ont transformé la popultaion rurale en une population urbaine.

La vie sociale à la campagne, les plus pauvres sont explusés des terres communes par les plus riches : l’Angleterre connaît de nouveau le phénomêne de l’enclosure au XVIII° siècle avec les investissement massifs des riches marchands dans les campagnes. On dénombre à 4 millions d’acres (1 acre =4047m²) l’étendue des terres confisquées par les plus riches aux plus pauvres par le biais du parlement. Apparait alors toute une classe d’individus sans terre qui cherche du travail autrement : ils deviennent ouvriers agricoles ou vagabonds usant de la First Poor Law de la reine Elizabeth I.
En Ecosse, les chefs de clan comprennent aussi qu’ils peuvent gagner beaucoup d’argent en élevant des moutons comme le font les anglais. Ils pratiquent à leur tour l’enclosage en s’appropriant les terres collectives et conduisent les écossais à un exode vers la ville. Pour ces derniers c’est généralement la misère qui les attend à Glasgow et Edimbourgh.

La crise sociale du Speenhamland Act : vers la fin du XVIII° siècle la population britannique augmente encore et les multiples mauvaises récoltes conduisent le prix du blé à exploser. Le gouvernement donne aux autorités locales les pouvoirs pour régler le problème et ceux-ci émettent une série de lois pour maintenir le pouvoir d’achat des plus pauvres. Ainsi, la ville de Speenhamland fait passer le Speenhamland Act qui permet aux autorités locales de compenser la baisse des salaires (causée par la crise) par une indemnité donnée aux plus pauvres.
Mais cette décision a de très sérieuses répercutions : (1) elle est proportionnelle à la taille de la famille et conduit les bretons à avoir plus d’enfants pour toucher plus de subventions (ce qui accentue le problème puisque la demande en blé devient de plus en plus forte), (2) les entreprises comprennent vite qu’elles peuvent baisser les salaires sans que les salariés ne disent rien puisque le gourvernement compense les pertes, ainsi le budget des prestations sociales passent de £2 millions en 1790 à £4 millions en 1800, (3) les communes ouvrent les « parish worhouses » (ateliers communaux travaillant à bas prix pour les industriels locaux dans lesquels les vagabonds sont logés et nourrit en échange d’un travail très dur à la limite de l’esclavage) et enfin (4) l’exode vers les villes s’accentue encore plus.

La vie urbaine s’améliore : de profonds changements opérent en ville, notamment en terme d’hygiène. Jusqu’au XVIII° siècle la Grande Bretagne était composée de villages et les grandes étaient extrêment rares ; il faut attendre la révolution agricole et industrielle pour voir émerger de nouvelles grandes villes. Les conditions de vie sont dures car les viles ne sont pas bien adaptées : rues étroites, boueuses, pas de poubelles donc des déchets sur les voies publiques, etc. En conséquence, seul 1 enfant sur 4 atteint l’âge adulte à Londres.
En 1734, Londres fait voter par le parlement un acte permettant de lever un impôt pour paver et éclairer les rues ; cette démarche est étendue aux autres grandes villes anglaises vers 1760. Londres devient si propre et rangée qu’ell sert d’exemple pour les autres capitales européennes.

Une sombre poupulation en angleterre au XVIII siècle : l’individualisme est très présent dans le royaume, bien plus que dans le reste de l’Europe. Le commerce et l’industrie, ainsi que l’éducation des middle-class et de l’aristocratie convergent vers une excellence individuelle qui conduit à un individualisme prononcé.
La crise sociale de la fin du XVIII° siècle liée aux enclosures conduit les plus pauvres dans la misère, les parish worhouses en sont l’exemple : des journées de travail sans fin, pas de salaires, etc. Les parents sont otages de ces ateliers car ils ne peuvent partir puisqu’ils n’ont rien d’autre et les enfants n’y échappent pas en commençant vers l’âge de 3 ans. En 1788, The Regulating Act est voté au parlement pour légaliser le travail des enfants. Il faut attendre le XIX° siècle pour voir leur condition s’améliorer clairement avec le Factory Act en 1802 limitant le travail à 12h par jour et 1819 avec la définition de l’âge minimum légal pour travailler (9 ans).
Toutefois, les choses s’améliorent quand même sur certains points : la vie de famille est moins dure qu’avant (on diminue le punitions corporelles), l’intimité est plus respectée (les maisons sont constuites avec des couloirs et des pièces individuelles), etc.

24 octobre, 2007

Les TUDORS ( 1485 – 1603) : le commerce devient la première préoccupation de la couronne et la croissance démographique alliée au phénomène d’enclosure pousse les plus pauvres dans la misère.

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La nouvelle gouvernance anglaise axée sur le commerce, les débuts de la création de l’empire britannique : Henry VII avait bien compris que le commerce était bon pour l’Angleterre et la couronne, Henry VIII et surtout Elisabeth I poursuivront cette logique : mener une politique étatique visant à accroître le commerce du royaume (idée qui durera jusqu’au XIX°).
Elisabeth I encourage les marchands a vendre hors des frontières et la création de colonies, de comptoirs commerciaux, de part le monde. Les premières colonies s’installent en Amérique à la fin du XVI° siècle, surtout en Virginie (de virgin pour faire hommage à la Reine). On notera Sir Walter RALEIGH qui ramena pour la première fois du tabac en Angleterre.
Elisabeth I étend aussi les monopoles commerciaux (type companies of Staple), ce sont les chartered companies. Les charters sont octroyés à certaines compagnies : tout comme pour les stamples, les compagnies concernées ont le total monopole d’un commerce dans le royaume mais doivent reverser une partie des revenus à la couronne. Plusieurs chartered companies sont créées sous le règne d’Elisabeth I : The Eastland Company en 1579 pour marchander avec les pays scandinaves et la Baltique, the Levant Company en 1581 avec l’empire Ottoman, the Africa Company en 1588 pour le commerce des esclaves et the East Company en 1600 pour la zone Indienne.
Enfin, Elisabeth I encourage aussi les actes de piraterie et de sabotage des réseaux commerciaux rivaux. Les Sea Dogs écument les océans à la recherche de convois de marchandises ou provenant d’Amérique du sud (surtout des Espagnols) qu’ils peuvent aborder et pilier. Dans les Sea Dogs célèbres il y a : John HAWKINGS, Francis DRAKE et Martin FROBISHER. Toutefois, même si la couronne britannique fait son maximum pour cacher son rôle dans ces attaques, elle prend une part de chaque butin (car les Sea Dogs sont des Free-lances) et cela mène à des guerres entre pays. On retiendra l’épisode célèbre de la défaite de l’invinsible Armada Espagnole en 1588 au large des côtes anglaises envoyée par le roi Philippe d’Espagne en représailles au multiples attaques britanniques vis-à-vis du réseau commerciale espagnol.

Francis Drake, corsaire au service de la couronne anglaise Francis Drake, corsaire au service de la couronne anglaise

L'invinsible Armada espagnole défaite par la marine anglaise L’invinsible Armada espagnole défaite par la marine anglaise en 1588

Economie nationale, l’accroissement de la population raréfie les biens, c’est la crise : la population d’Angleterre et du pays de Galles passe de 2.2 millions en 1525 à 4 millions en 1603 ce qui tend à raréfier les biens de consommations, surtout la nourriture, et à créer une forte inflation (le prix du blé est multiplié par 5 entre 1510 et 1650 alors que les salaires n’augmentent que de 100% sur la même période).
Autre phénomènes important : les enclosures. Les seigneurs locaux se rendent compte qu’il est plus rentable d’élever des moutons puis de vendre la laine à l’industrie que de travailler la terre. Ils usent de leur autorité pour passer outre les lois et prennent possession des terres communales que les paysans se partagent et cultivent pour leurs propre consommation. Ceci amplifie la raréfaction des teres cultivables et donc de la nourriture, ce phénomène accompagnera l’histoire de l’Angleterre jusqu’au XVIII° siècle avec la révolution agricole et industrielle..
Ainsi, si les yeoman farmers sont de plus en plus riches, les plus pauvres sont de plus en plus dans la misère car les paysans qui n’ont pas retrouvé de travail comme ouvrier agricole sont réduits à partir en éxode vers les villes ou au vagabondage : sous Henry VIII on dénombre à 7000 les voleurs pendus. En 1547, une loi reprécive est votée par le parlement autorisant les magistrats à contraindre tout individu sans toit ni emploi à travailler chez un exploitant agricole. En 1563, ce pouvoir est transmis au JPs, ils peuvent définir le montant des salaires et le nombre d’heures de travail par jour (souvent de 5h à 21h avec seulement 2.5h de repos pour manger).
En 1601, sous le règne de Elisabeth I, le parlement vote The first Poor Law qui contraint les habitants d’un village de s’occuper de leurs pauvres. Les JPs ont autorité pour lever de nouvelles taxes afin de loger et nourrir les vagabonds. La loi d’Elisabeth I est un symbole d’autorité de l’Etat et de solidarité à l’anglaise, elle restera en vigueur jusqu’en 1834.

22 octobre, 2007

Le XVIII° siècle : le siècle de la révolution industrielle et agricole, les industriels et les marchands font fortune, les enclosures amplifient encore le prolétariat et la misère.

La Grande-Bretagne défait la France dans sa course au commerce international sous Lord CHATHAM : Lord CHATHAM est le plus grand ennemi politique de Robert Walpole, il pense que l’Angleterre doit être économiquement forte et approuve la position de Daniel DEFOE qui est que « le commerce est la richesse du monde, il fait la différence entre les pauvres et les riches, entre une nation et une autre ».
Craignant l’alliance faite entre la France et l’Espagne de 1733, il lance depuis le gouvernement un programme d’amélioration de la marine anglaise (elle doit être plus forte que la marine française et que toutes les autres) et de prise des colonies françaises par la force. La guerre éclate en 1756, la Grande-Bretagne cible uniquement les activités commerciales françaises : le Québec et Montréal sont pris en 1759, la défaite française en Inde lui fait perdre ses colonies, la marine française est complètement défaite le long des côtes espagnoles, etc. Les victoires anglaises s’enchaînent grâce à la qualité de la marine, les positions commerciales françaises reculent jour après jour et on dira en 1759 « qu’il est nécessaire de s’informer tous les matins des dernières victoires sous peine d’en manquer une ». La fierté anglaise se matérialise en 1742 avec « Rule Britiannia » : « Rule Britannia, Britannia rule the waves, Britons never never never shall be slaves« .
En 1760, la Grande-Bretagne se dote d’un nouveau roi, Georges III. Ce dernier ne veut plus que Chatham poursuive une guerre aussi couteuse et signe en 1763 un traité de paix avec la France. A ce moment, l’Angleterre a fait un énorme bond économique avant en détruisant la puissance commerciale française et en capturant de nouvelles colonies. Le chemin est ouvert vers une énorme prospérité économique, entre le début du siècle et la fin le commerce britannique s’accroît d’environ 400%.

Lord CHATAM (alias William Pitt the Elder) Lord CHATAM (alias William Pitt the Elder)

Navires de l'East Indian Company (1782) Navires de l’East Indian Company (1782)

L’agriculture anglaise se développe avec une nouvelle campagne d’enclosure et des machines automatiques : beaucoup de grosses fortunes (faites avec le commerce) ont de l’argent à placer et ils souhaitent le faire dans l’agriculture ; ceci tombe bien car la population augmente fortement au XVIII° siècle et il faut accroître les volumes cultivés.
Ainsi, comme les plus fortunés sont proches des MPs, il est facile pour eux de faire passer des lois au parlement pour reprendre des terres communes et les clôturer à leur avantage. De plus, ils apportent assez d’argent pour développer des machines permettant d’augmenter la productivité comme des semeuses automatiques (invention de Jehtro TULL). Les techniques de culture s’améliorent encore : on passe à un système de rotation continue des terres qui consiste à associer 4 cultures différentes (navet, orge ou avoine, trèfle et froment) dans un cycle de 6 ans en laissant reposer la terre tous les 7 ans.
Comme résultat, l’amélioration agricole permet de cultiver du blé pour tout le monde (pour la première fois les plus pauvres peuvent manger du pain blanc) et le bétail grossit (un bœuf passe de168 kG en 1710 à 364 kG en 1795).
Toutefois, la poussée démographique dépasse les capacités de production et le pays devra avoir recours à l’importation de denrées alimentaires à la fin du XVIII° siècle pour éviter les disettes. L’Angleterre et le pays de Galles représente 8.8 millions de personnes, si on ajoute l’Ecosse et l’Irlande alors la Grande-Bretagne passe à 13 millions. 

Les débuts de la révolution industrielle en Grande-Bretagne, l’utilisation industrielle de la machine à vapeur et l’amélioration des infrastructures : la révolution industrielle anglaise peut se faire grâce aux capitaux importants que les classes les aisées ont investis mais aussi grâce à la hausse de la demande de biens de consommation par les plus pauvres (le phénomène des enclosures à créer une classe de prolétaire qui ont désormais des besoins qu’ils n’avait avant car ils vivaient en circuit fermé : de la nourriture, des vêtements, etc.), la hausse généralisée des salaires et l’augmentation des exportations.
Dès 1740 les industriels comprennent que leur problème est le carburant (à cette époque le bois) et qu’il faut vite trouver un produit de substitution plus productif énergiquement et sous peine de tomber à court de matière première car les forêts se vident. L’association de la machine à vapeur améliorée par James WATT et de l’acier avec John WILKINSON permet désormais d’utiliser le principe de la vapeur pour des applications industrielles de grandes envergures : amélioration de la fonte de l’acier, fileries automatiques, etc. De plus, l’utilisation du trinôme fer-charbon-vapeur (au lieu de bois-eau) permet aux fonderies de forger des aciers, fontes et fers de meilleure qualité. Tout cela associé au partage du travail en tâches élémentaires conduit à la production de masse et à la baisse des prix.
L’amélioration de la productivité du travail est accompagnée par une amélioration des infrastructures du pays : les routes sont améliorées (pavement et création de stations relais pour changer de chevaux, les stages) ce qui permet de diviser par 2 les temps de transport terrestres (en 1720 il fallait 2 jours pour faire Londres-Manchester, en 1780 il ne faut plus que 24h) et de nouveaux canaux sont creusés pour transporter les marchandises (le transport par bateau est moins cher que par la route). C’est l’époque de John Loudon McAdam qui donne son nom au procédé de recouvrement des routes (mélange pierrailles et graviers).

Machine à vapeur de James WATT Machine à vapeur de James WATT

Gravure de haut-fourneau en Grande-Bretagne Gravure de haut-fourneaux en Grande-Bretagne

John L. McAdam John L. McAdam, inventeur du revêtement des routes

Le gouvernement prend le parti des industriels devant les révoltes ouvrières en 1799 : devant le pouvoir grandissant des classes possédantes, les ouvriers tentent de se réunir pour mieux se défendre. Le gouvernement britannique interdit ces rassemblements ce qui conduit certains ouvriers à se rebeller contre cette décision, ce sont les Luddites. En 1799, ils saccagent des machines de leur entreprise, la réponse du gouvernement est immédiate : c’est la peine de mort.
La décision du gouvernement de prendre la défense des plus riches n’est pas surprenante à cette époque car rappelons que les MPs sont élus au suffrage censitaire. De plus, la révolution française de 1799 effraye les classes dirigeantes.

21 octobre, 2007

Le XIX° siècle (1815 – 1914) : la Grande-Bretagne est au sommet de sa puissance, la démocratie se met en place avec l’essort de la politique et l’étendue de droit de vote, le WELFARE STATE apparaît.

La Grande-Bretagne est au sommet de sa puissance, elle fixe sa politique internationale autour de l’accroissement de ses richesses et de l’équilibre des pouvoirs en Europe : la Grande-Bretagne d’après 1815 sort grandie de sa victoire sur Napoléon. A présent, plus personne ne peut égaler ses capacités économiques (capacités et techniques de production, large réseau commercial, etc.) et sa puissance militaire (la plus grande flotte mondiale, des compétences militaires hors normes prouvées contre les armées françaises, des têtes de pont réparties sur tout le globe grâce aux colonies, etc.).
Le gouvernement britannique veut conserver cet avantage, pour cela il cherche tout d’abord à préserver l’équilibre des forces en Europe de manière à ce que celles-ci s’annulent entre elles : il encourage la reconstruction de la France pour bloquer l’expansion politico-économique autrichienne, il aide la Turquie à contrecarrer les avancées russes, etc.
De plus, le gourvernement recherche aussi à continuer d’accroître ses performances économiques et il veut contrôler tout le marché commercial mondial (sa flotte est partout et son empire s’est étendue avec les prises françaises durant les guerres napoléoniennes).

Le rôle du monarque britannique passe de gouverneur à celui d’icône nationale : la reine Victoria commence son règne en 1837 pour s’éteindre en 1901, c’est elle qui accompagne tout le royaume et ses réformes durant le XIX° siècle et qui, par son mariage avec le Prince Albert de saxe-Coburg, amène la lignée des Saxe-Coburg en Grande-Bretagne . Beaucoup de politiciens de l’époque pensent (et espèrent) qu’elle sera la dernière souveraine mais la Reine Victoria comprend que la monarchie doit s’adapter aux temps modernes (révolution industrielle, prise de pouvoir par les middle-class au détriment de l’aristocratie, etc.) et qu’elle n’est pas incompatible avec la démocratie qui se met en place progressivement en Grande-Bretagne. Elle lâche le pouvoir aux premiers ministres comme l’ont fait ses prédécesseurs depuis Robert Walpole mais évolue avec son temps (elle s’intéresse aux affaires courantes de son pays, aux évolutions techniques, etc.), elle va même plus loin en publiant en 1868 son journal intime « Our life in Highlands » dans lequel elle raconte sa vie et ses relations intimes avec le roi, ses enfants et ses servants. Ainsi, avec la reine Victoria, le rôle du souverain britannique est passé de celui de roi détaché du peuple et sans pouvoir (car cédé au premier ministre depuis R. Walpole) à celui d’icône de la nation.

La reine Victoria La reine Victoria en 1887

L’empire colonial britannique s’agrandit encore et prépare sa chute au XX° siècle : les politiciens britanniques reprennent à partir du XIX° siècle l’expansion coloniale qu’ils avaient arrêtée avec la guerre d’indépendance des Amérique à la fin du XVIII° siècle. Ils le font non plus pour des raisons marchandes comme ce fut le cas auparavant mais pour des raisons politiques : ils craignent pour la sécurité de leur empire (c’est une guerre préemptive). C’est pourquoi les armées britanniques interviennent en Turquie contre l’empire Russe pour bloquer l’avancée de ce dernier en 1854, se lancent dans une guerre en Afghanistan entre 1838 et 1842 toujours pour bloquer la Russie, prennent le contrôle du canal de Suez par la force lors de l’indépendance de l’Egypte, déclenchent les guerres de l’opium en attaquant la Chine en 1839 pour protéger la zone d’influence commerciale autour de l’inde (commerce de l’opium) et prétextent de la christianisation pour se partager avec les autres puissances coloniales européennes une partie de l’Afrique.
L’empire colonial britannique est aussi utilisé pour réguler la hausse de la démographie dans la mère patrie : la population augmente tant en Angleterre, Irlande, Ecosse et Pays de Galles que beaucoup d’offres sont faites à ceux qui acceptent de partir vivre dans une colonie (appropriation de terres).
Toutefois, cet afflux massif de population et la rancoeur que gardent les autochtones des massacres menés par l’armée britannique lors des colonisations mettent en péril la stabilité de l’empire. Pour la première fois, l’empire pèse plus qu’il ne rapporte à la couronne.

L'empire britannique en 1897 L’empire britannique en 1897

Le début du XIX° siècle est marqué par une crise sociale et des révoltes ouvrières nationales, la politique réformiste de Robert PEEL éloigne définitivement le spectre d’une révolution à la française : au début du XIX° siècle, le pays connaît une intensification des mauvaises conditions de vie des classes sociales les plus pauvres. Tout d’abord avec un chômage de masse (avec la fin des guerres napoléoniennes plus de 300’000 ouvriers perdent leur emploi du jour au lendemain car celui-ci était lié directement à l’armée), puis avec le développement des parish worhouses (c’est la première alternative aux expulsions causées par les enclosures mais ils sont sales, bondés, avec des journées de travail de plus de 12h et des familles divisées), puis avec l’explosion des populations urbaines (c’est la seconde alternative aux expulsions causées par les enclosures, l’exode vers les villes pour trouver un travail en usine) et enfin avec la hausse des prix du pain causée par la Corn Law de 1815 (loi qui voit augmenter le prix du blé avec la hausse de la démographie car les importations sont fortement taxées, ceci dans le but de protéger les exploitants agricoles de la concurrence européenne).
Les classes les plus riches ont peur de ce phénomène de paupérisation car il est source de révoltes et de remise en cause de l’ordre établi, les villes anglaises deviennent des zones dangereuses à cause de la misère qui y grandit. Les Whigs qui s’affrontent politiquement sur ce sujet avec les Tories profitent de leur prise de pouvoir en 1832 pour passer plusieurs lois afin de diminuer les tensions (dont la plus importante est The Reform Bill : la population urbaine grandissante est enfin prise en compte politiquement par un redécoupage administratif des votants, des villes comme Manchester sont enfin représentées dans la chambre des communes) mais les résultats sont peu fructueux et à partir de 1834 de grandes révoltes nationales des classes les plus pauvres apparaissent.
Deux phénomènes donnent les moyens aux classes populaires de mieux se défendre au début du XIX° siècle : en 1824 les salariés sont autorisés à se réunir en Unions et en 1840 le timbre poste à bax prix (1 penny, ce qui permet aux groupuscules de fomenter des mouvements de révoltes simultanément dans tout le royaume). Conséquences, en 1834 plus de 30’000 personnes se rassemblent à Londres pour défendre 6 ouvriers agricoles et en 1838 les radicaux, les unions et les travailleurs demandent la création de la People’s Charter (droit de vote pour tous les adultes, vote au secret, possibilité de devenir MP sans possession de bien, etc. ; cette demande a été annulée par les commons). En 1939, les émeutes se poursuivent avec l’exécution de 14 manifestants par les soldats du roi et ce n’est que grâce à l’arrivée de Robert Bob Peel en 1840 à la tête du gouvernement que les évènements s’atténuent (Peel est un Tory qui va à l’encontre des idées politiques de son parti politique à cette époque, il représente très bien le style politique de cette époque).
Robert Bob Peel réussit à ramener le calme en Grande-Bretagne en seulement 8 ans, il s’appuie pour cela sur deux politiques majeurs : (1) la suppression de la Corn Law de 1815 et (2) la création d’une police régulière pour lutter contre la délinquance urbaine, ce sont les bobbies de Sir Robert « Bob » Peel.
L’action de Sir Robert Peel est significative de sens car en abolissant la Corn Law de 1815 il signifie que le gouvernement privilégie pour la première fois les salariés (les non-possédants ou les classes sociales les plus pauvres) au détriment des grands agriculteurs britanniques (les possédants). En 1848, la Grande-Bretagne s’est totalement détachée du spectre de la révolution française, les monarques européens envient le roi anglais et le pays retrouve de la grandeur politique qu’il avait perdu avec la révolution française et la guerre d’indépendance américaine.

Sir Robert Peel, premier ministre Sir Robert Peel, premier ministre

Anti-corn low league Anti-corn low league

Victorian bobbies Victorian bobbies

Le système de gouvernance britannique s’articule autour du premier ministre, les partis évoluent avec les idées et la représentativité du parlement commence à se démocratiser, le droit de vote est étendu : les idées évoluent beaucoup au XIX° siècle en Grande-Bretagne. A titre d’exemple, en 1828 et 1829 il devient de nouveau possible pour des catholiques et des non-conformistes de rentrer au service de l’Etat et, en 1851, une enquête montre qu’il n’y a plus que 5.2 millions de personnes qui sont anglicanes contre 4.5 millions de non-conformistes et un demi-million de catholiques. Les politiciens comprennent alors que l’assouplissement des échanges commerciaux et la réforme sociale et politique du pays est nécessaire pour accélérer le développement des middle-class créatrices de richesses. On appelle cela du libéralisme et les whigs, qui sont les plus aptes aux réformes, prennent le nom de « Liberals », en opposition aux Tories qui deviennent les Conservatives.
La politique du XIX° siècle est aussi marquée par le renforcement du pouvoir du premier ministre : dans un premier temps vis-à-vis du monarque et dans un second temps contre son propre parti politique. De grandes figures, plutôt indépendantes de leur mouvement politique d’appartenance, apparaissent comme Lord Canning en 1823 (Tory, il utilise la marine pour endiguer le commerce espagnol notamment en Bolivie en soutenant Simon Bolivar), puis Sir Robert Peel et enfin Lord Palmerston de 1846 à 1865 (Liberal, qui prône le libre commerce et l’équilibre des pouvoirs en Europe qu’il concrétise par son aide à l’indépendance grecque). Il faudra attendre la nouvelle génération de politiciens avec Glastone et Bejamin Disraeli pour trouver une certaine forme de fidélité au parti d’appartenance.
Enfin, la vie politique britannique est quelques fois bousculée au XIX° siècle et se démocratise : la réforme de 1832 (prise en compte des populations urbaines dans les votes des MPs) fait augmenter le nombre de députés et fait évoluer le profil des MPs de propriétaires terriens à celui d’industriels ou de marchands, les actes passés entre 1867 et 1884 augmentent qu’en à eux le nombre de votants de 20 à 60% dans les villes et jusqu’à 70% dans les campagnes (il y a jusqu’à 650 membres dans la House of commons), puis, en 1872, le vote secret est enfin autorisé. Tout ceci conduit à la démocratisation et à l’accroissement du pouvoir de la chambre des communes au détriment de celle des Lords.

Dans les Counties, la gestion du pouvoir se démocratise : le pouvoir passe des mains des JPs à celles des Councils qui sont composés d’hommes et de femmes élues. Des postes d’administrateurs sont créees.

Les « Liberals » et le roi Georges V entreprennent les premières mesures sociales vers 1900, naissance du Welfare-State : toujours dans un esprit libéral, les libéraux cherchent à améliorer les conditions sociales des britanniques en votant plusieurs lois majeures qui seront les premières bases du « Welfare State« .
(1) En 1907, un programme de santé publique des enfants voit le jour par le biais des repas gratuits dans les écoles.
(2) En 1909, le « Labour Exchanges » est ouvert (sorte de bourse au travail).
(3) En 1911, création de la « national insurance » qui aide les malades et les chômeurs.
Toutes ces mesures n’auraient su voir le jour sans l’intervention du roi Georges V qui mit un terme aux blocages législatifs issus du parti conservateur par le biais de la chambre des Lords.

 

Le roi Georges V du Royaume-Uni Le roi Georges V du Royaume-Uni

La tentative de réforme des chambres conduit à la création du « Labour Party » en 1906 : les libéraux souhaitent supprimer la chambre des Lords qui n’est plus représentative à leurs yeux des réalités politiques de l’époque. La querelle entre les libéraux et les conservateurs aura deux conséquences.
La première, en 1906, sera la rémunération des MPs pour leur activité politique ; autrement dit, l’activité de député est désormais ouverte aux faibles revenus ce qui conduira à la création du Labour Party.
La deuxième, en1911, sera la perte de la gestion du budget par la chambre des Lords au profit de la chambre des communes ; en contrepartie, les Lords disposeront d’un simple droit de retardement de procédure. C’est le Parliement Act.

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